Pour l’abolition de notre statut et une reconnaissance de nos droits
Collectif national, association loi 1901. Pour l’ouverture d’une réflexion et révision sur le statut de correspondant local de presse, établi en 1987.

La situation des correspondants locaux de presse aujourd’hui
Les correspondants locaux de presse (CLP) sont près de 30 000 en France, soit cinq fois plus que de journalistes en presse quotidienne régionale (PQR). Ils jouent un rôle essentiel dans la transmission de l’information au sein de leurs secteurs. Leur présence est également essentielle pour le bon fonctionnement de la démocratie locale. Pourtant, leur statut et leurs conditions de travail sont loin de répondre à leurs besoins et attentes.
Les problématiques rencontrées par les CLP
Le statut de CLP est réglementé par la loi n° 87-39 du 27 janvier 1987
Compte tenu de l’évolution des tâches et exigences, ce statut est inadapté aux réalités actuelles.
Revendication principale du CNCLP : abroger cette loi et adopter la loi
Cressard, plus protectrice.
Un statut inique
- Les correspondants locaux de presse ne sont pas considérés comme des salariés, ce qui les prive de droits correspondants.
- Leur statut les définit comme travailleurs indépendants : En pratique, ils devraient être traités comme des prestataires de services alors qu’ils supportent les contraintes d’un emploi subordonné, mais sans les avantages.
- L’absence de contrat et de filet de sécurité rend les CLP vulnérables vis-à-vis des titres de presse.
Une rémunération indigne
- Les tarifs payés à la ligne ou à l’article sont très faibles et ne reflètent pas le travail réalisé.
- D’après un sondage réalisé auprès de 640 CLP en 2021 par le Collectif des correspondants, leur rémunération horaire est estimée entre 4 et 5 € de l’heure.
- Leur activité est dite complémentaire ou accessoire, mais elle est devenue essentielle pour nombre de CLP aux revenus modestes (retraités ou actifs). De nombreux CLP ne peuvent donc pas vivre dignement de leur activité.
Pas de protection sociale
- Même s’ils en ont le droit, les CLP n’ont pas les moyens d’accéder à des droits fondamentaux tels que l’assurance maladie, la retraite, ou encore le congé maladie, du fait de la faiblesse de leurs revenus.
- Ils travaillent sans filet de sécurité, ce qui les rend vulnérables en cas de problèmes de santé ou d’imprévus.
Manque de reconnaissance
- Les CLP sont souvent considérés comme des amateurs, alors qu’ils fournissent un travail journalistique essentiel pour les médias locaux.
- Nombreux sont les correspondants qui fournissent un travail équivalent à celui des journalistes professionnels, mais cette compétence n’est pas reconnue.
- Leur contribution au tissu médiatique, peu connue, est sous-estimée alors qu’elle est essentielle puisque environ 70 % des contenus régionaux sont produits par des CLP.
Privation des droits de la propriété intellectuelle
Les CLP perdent souvent leurs droits sur leurs contenus une fois qu’ils sont publiés.
- Pas de signature obligatoire sur les articles.
- Privation des droits d’auteur et voisins.
- Aucun protocole ne leur permet de négocier les conditions d’utilisation de leurs contenus. À noter qu’une nouvelle directive européenne les Guidelines qui autorise plusieurs catégories de travailleurs, dont les journalistes, interprètes, etc., à négocier collectivement devraient pouvoir s’appliquer aux CLP.
Qu’est-ce que le CNCLP ?
C’est une association créée en 2021 qui œuvre à l’amélioration des conditions de travail des CLP. Elle défend les CLP en général et n’a pas vocation à soutenir des intérêts personnels.
La gouvernance du conseil d’administration, pouvant être composé de six à vingt membres, est collégiale.
L’association rassemble une centaine d’adhérents, d’environ 56 titres, de toute la France.
Quelles sont les revendications du CNCLP ?
- Une rénovation totale du statut, voire son abolition
- Une juste rémunération
- L’accès à la protection sociale, à la formation, etc.
- La possibilité d’un dialogue social
- L’application du code de la propriété intellectuelle (signature, droits d’auteurs, droits voisins, etc.)


Comment agit le CNCLP :
- Intervention auprès des parlementaires pour interpeller le gouvernement.
- Discussion avec les institutions.
- Communication auprès de la presse indépendante, plus sensible à ces enjeux.
- Actions possibles en justice : exemple, une démarche auprès de l’inspection du travail contre Ouest-France.
- Partenariat avec les syndicats SNJ-CGT et CFDT journalistes. (Communication commune)
Pourquoi rejoindre le Collectif national des correspondants locaux de presse ?
- Rompre l’isolement
–> Le travail de correspondant est souvent synonyme d’isolement. Le collectif
permet de créer un réseau de soutien, d’échanges et de partage d’expériences.
- Réfléchir collectivement à une stratégie
–> En regroupant les idées et en évaluant les problématiques communes, le
collectif peut développer des stratégies pour améliorer les conditions d’exercice des CLP.
–> Une action coordonnée a plus de chances d’être entendue.
- Engager des actions concrètes
–> Le collectif veut défendre les intérêts des CLP auprès des parlementaires et des décideurs politiques pour réclamer des changements structurels.
- Bénéficier d’un fonds d’entraide
–> En rejoignant le collectif, vous contribuez aussi à payer des frais de justice ou à soutenir des actions potentielles, comme des actions collectives
- Soutenir les revendications portées par le Collectif
–> Plus le collectif compte de membres, plus sa voix est légitime et puissante pour exiger des changements.
Adhérez dès maintenant !
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